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Les amibes : comment les traiter ? comment les éviter ?


I ) Le traitement des amibes Nf

Dans les centrales nucléaires, Nf se développe précisément dans les circuits de refroidissement semi-fermés des condenseurs, où sont réunies les conditions idéales pour sa prolifération. Pour l'éliminer, on injecte en continu (à partir d'avril/mai jusqu'à septembre), de la monochloramine dans ce circuit. Ce produit est un agent chimique très efficace contre Nf, un dérivé du chlore, mais plus puissant, qui va donc permettre son éradication du circuit.

Mais cette technique ne peut être mise en oeuvre que lorsque le débit de la rivière dans laquelle est rejetée l'eau du circuit de refroidissement est important (comme le Rhône). Sinon, dans certaines centrales, comme celle du cite de Civaux, installée sur la Vienne, le débit de l'eau n'est pas suffisant et la monochloramine provoque des résidus pouvant avoir un effet néfaste sur l'environnement. C'est pourquoi dans ces centrales, l'eau du circuit de refroidissement est traitée aux rayons ultra-violets (UV).

II ) La prévention 

Dans les pays, où le risque d'être en contact avec les amibes Nf est le plus fort, des mesures de prévention et d'information ont été mises en place.

Dans le cas d'EDF, pour éviter un développement d'amibes trop considérable, il faut prendre en compte le facteur du matériau du circuit de refroidissement du condenseur (on a remarqué que les amibes ne se développaient presque pas dans des circuits en laiton, et qu'au contraire elles proliféraient avec des circuits en inox). Mais il faut surtout continuer les études en cours sur le biofilm ( la petite couche organique se déposant sur les bords des tuyaux, recréant tout un écosystème pour les populations microbiennes), sur les interactions entre populations microbiennes (pourquoi Nf peut prendre le pas sur d'autres populations amibiennes et microbiennes), et essayer de distinguer des zones préférentielles de prolifération dans le circuit...

Enfin, pour réagir contre une invasion de Nf, il faut pouvoir la détecter. Pour cela, on applique des méthodes de détection de Nf dans le circuit : culture d'échantillons prélevés dans l'eau de sortie. Mais les résultats de ces expériences ne sont obtenus qu'au bout de 3 à 5 jours, ce qui ne laisse pas le temps de se retourner en cas de problème. Le but de certains chercheurs est donc de trouver des méthodes de détection pour arriver à des résultats plus rapides.


III ) Conclusion  

On traite les amibes à la monochloramine ou aux UV, en fonction du débit de la rivière. La prévention n'est pas encore très développée, mais des chercheurs travaillent actuellement à trouver des stratégies physiques, chimiques ou biologiques, rapides et fiables.